Les emplois après une maîtrise en anthropologie

La réalisation d’une maîtrise permet de gagner en autonomie parce que vous aurez conçu et complété un projet de recherche avec succès. Le diplôme de maîtrise donne accès à des postes de coordination, de consultant ou consultante, de professionnel ou professionnelle de recherche.

Vos compétences convoitées par les employeurs

Un diplôme de 2e cycle améliore les perspectives d’emploi dans tous les secteurs d’activités, mais ouvre aussi la voie à la création de votre propre emploi. Avec une maîtrise, vous aurez la marge de manœuvre nécessaire pour offrir des conseils à des entreprises ou à des organisations publiques ou parapubliques, et pour proposer des projets ponctuels, à moyen ou à long terme à des organismes, des agences et des compagnies. La maîtrise permet aussi d’être gestionnaire de projets auprès d’une ou d’un employeur.

Vos futurs domaines d’emploi

L’aptitude à la mobilité développée pendant la scolarité ou le terrain de maîtrise est un atout sur le marché du travail, car les anthropologues qui le souhaitent peuvent être appelés à travailler partout dans le monde, en plus d’ouvrir la porte de l’enseignement au niveau collégial. Vous serez aussi en mesure de faire de la recherche dite appliquée sur des enjeux précis, que ce soit en lien avec les déplacements des personnes, les conditions de vie des gens ou des problématiques environnementales ou de santé particulières.

Céline de Laissardière

Depuis le début d’année 2020, je suis devenue responsable du centre d’art Picha, à Lubumbashi, en République Démocratique du Congo. Picha est une association sans but lucratif qui vise la promotion de la création artistique comme outil d’épanouissement personnel et professionnel dans un contexte de répression politique et économique, et de manque d’intérêt institutionnel vers les programmes culturels. C’est après avoir participé à l’organisation de la 6e Biennale de Lubumbashi en octobre passé, événement phare du centre d’art, que j’ai été engagée. Mes missions sont variées et se réalisent en concertation avec l’équipe et avec des intervenantes et intervenants extérieurs (artistes, professeures et professeurs, opératrices et opérateurs culturels, etc.). Je suis responsable de la coordination de l’ensemble des activités du centre d’art, dont principalement les résidences d’artistes, les ateliers (workshops), la galerie d’exposition ou encore la biennale. Mon mandat m’amène également à ancrer davantage le centre d’art au niveau local, tant dans la consolidation d’un réseau de partenaires que dans la (ré)appropriation de certains lieux de la ville d’offres artistiques. J’ai en outre le plaisir de faire office de curatrice dans l’accompagnement et le soutien d’artistes dans divers aspects de leurs démarches professionnelles.

Avant de travailler à Picha, j’ai occupé plusieurs postes durant mes études, surtout au baccalauréat. J’ai notamment été directrice adjointe des médias étudiants de l’Université Laval, puis directrice de programmation de la station radio CHYZ 94,3 à vocation de plateforme culturelle alternative. Ces années-là m’ont permis d’explorer la gestion de projets; de gérer un budget; de me familiariser avec les demandes de subvention; de parfaire mon organisation; et de me solidifier dans le management d’équipes. Mais au-delà de cela, mon implication a relevé d’une volonté profonde de contribuer au développement et à l’épanouissement de la scène québécoise alternative et émergente, qu’elle eût été journalistique ou artistique ces nouveaux champs à investir me stimulaient tout particulièrement — c’est cette même ambition qui m’anime encore aujourd’hui à Lubumbashi, avec une vocation mieux définie pour les univers artistiques.

Je suis passionnée par l’anthropologie comme outil d’apprivoisement du monde, et je trouve dans l’art un puissant stimulant à l’exploration active du monde. Mon poste actuel me permet d’allier ces deux sphères d’intérêts qui présentent bien plus de points communs qu’elles ne s’excluent. Ma formation en anthropologie me permet d’adopter une posture réflexive, critique, impliquée et sensible que nécessite la coordination de projets, et cela est d’autant plus essentiel dans un milieu multidisciplinaire et collaboratif. Travailler dans un pays étranger apporte bon nombre de défis, qu’ils soient d’ordre relationnel, structurel ou organisationnel. L’anthropologie est alors un véritable atout pour m’adapter, et surtout saisir des réalités qui ne sont pas données d’emblée. Mon parcours en anthropologie m’a également grandement sensibilisée aux problématiques de la colonisation et de la décolonisation, des dynamiques encore particulièrement présentes en RDC. Ces connaissances me sont primordiales dans l’interaction à mon environnement et dans la compréhension des récits artistiques.

Jean-Daniel Vachon

Depuis l'automne 2019, je travaille comme intervenant interculturel pour Motivaction jeunesse, un organisme communautaire dont une partie de la mission est de « contribuer à l'intégration des jeunes immigrants à travers des activités sportives, de plein air et en leur faisant vivre des expériences significatives. » Ma tâche est d'organiser et d’animer des activités de plein air (randonnée, vélo, course à pied, patin, raquette, ski de fond, ski alpin, etc.) pour des classes d'accueil et d'intégration au primaire et de francisation au secondaire et aux adultes. J'ai aussi comme mandat de développer de nouveaux partenariats avec des organismes travaillant en immigration sur la Rive-Sud de Québec. De plus, j'organise des ateliers-rencontre qui mettent en relation de jeunes Québécois avec de jeunes immigrants dans le but de sensibiliser à la diversité culturelle et au vivre ensemble.

Avant de travailler pour Motivaction, j'étais chef d'équipe chez Délire escalade où je travaillais au service à la clientèle, coordonnais les équipes de travaille, donnais des cours d'initiation et de perfectionnement et animais des groupes scolaires. Il y a plusieurs années, j'ai aussi travaillé comme animateur de club plein air pour une école secondaire. Ce que j'appréciais de ces emplois, c'était de partager ma passion pour le plein air et d'amener les gens à se dépasser à travers l'apprentissage et le perfectionnement de nouveaux sports, sans compter les liens humains qui se développent inévitablement lors de la pratique de ces sports.

Mon emploi chez Motivaction allie ma passion du sport avec mon intérêt pour les questions de migration humaine et d'intégration. Mon parcours en anthropologie, particulièrement ma maîtrise portant sur les réfugiés karens en Thaïlande, m'a permis de développer une certaine empathie, basée sur une compréhension intellectuelle et expérientielle, pour les personnes immigrantes, qui se retrouvent dans un environnement socioculturel nouveau où la langue et la culture peuvent représenter des obstacles importants. Le travail de terrain en anthropologie m'a aussi permis de développer ma capacité d'adaptation, d'improvisation et de résolution de problèmes, des atouts importants lorsqu'on guide un groupe de jeunes immigrants en plein air. Les stratégies de réseautage acquises lors du travail de terrain me sont aussi utiles dans ma tâche de développement de nouveaux partenariats. Finalement, mes nombreuses expériences de voyage et d'immersion culturelle, qui m'ont mené à l'anthropologie et que l'anthropologie m'a fait vivre, m'ont amené à développer des stratégies de communication interculturelle, une compétence fondamentale lorsqu'on est intervenant interculturel.

Caroline Larose

Caroline Larose (M.A. 2018) est conseillère en planification des transports et en mobilité durable, Direction générale de la Politique de mobilité durable et de l’électrification, Ministère des Transports (MTQ).

Au quotidien, elle apporte sa couleur anthropologique au sein de son équipe de travail. Sa formation au département et ses expériences professionnelles lui permettent de poser un autre regard sur les projets en transport. En assurant le suivi des 181 mesures de la Politique de mobilité durable, elle tente de faire parler les mots et les actions plutôt que les chiffres et les investissements… c’est un beau défi. La prise en compte des enjeux sociaux, environnementaux et économiques est centrale et le citoyen se retrouve est au cœur de l’écosystème des transports. Un regard anthropologique s’impose.

À titre de professionnelle, elle doit également établir des liens avec d’autres directions et ministères qui collaborent à la mise en place des projets visant une mobilité plus durable des personnes et des marchandises pour les années à venir.

Caroline a contribué au projet « Manger « local » dans la CMQ supervisé par Manon Boulianne. Elle s’est aussi investie en réalisant les évaluations des cours offerts au département, en participant aux journées Portes ouvertes de l’Université Laval et en s’impliquant au cœur de la vie socioculturelle lors de ses études de maîtrise.

Vincent Galarneau

Vincent est titulaire d'un baccalauréat en sciences de l'environnement et d'une maîtrise en anthropologie de l'Université Laval. Il est auteur, conférencier et coordonnateur de projets pour Vivre en Ville, organisation d’intérêt public en aménagement durable du territoire. Vincent est le rédacteur principal de Villes nourricières: mettre l'alimentation au coeur des collectivités, un ouvrage de référence sur l'alimentation locale. Il accompagne aujourd'hui les villes et les régions du Québec dans la mise en place de systèmes alimentaires de proximité, sains et équitables. Vincent est cofondateur du Réseau d'agriculture urbaine de Québec (RAUQ) et membre de plusieurs instances de concertation, dont la Table québécoise sur la saine alimentation (TQSA). Il est également copropriétaire d'une microferme maraîchère dans la MRC de la Jacques-Cartier.

Expériences antérieures

Avant d'oeuvrer pour Vivre en Ville, Vincent a coordonné pendant plusieurs années la réalisation de jardins collectifs en milieu urbain, accompagné des entreprises agroalimentaires dans leur mise en marché et participé à plusieurs projets de recherche-action. Il a notamment réalisé une étude de cas détaillée sur la Coopérative de solidarité La Mauve dans Bellechasse (2010), réalisé de nombreuses entrevues auprès d'agriculteurs et agricultrices dans le cadre du projet Mangez frais, mangez près piloté par Équiterre (2012) et contribué à différents projets menés par la professeure Manon Boulianne, dont Manger local Québec et le REPSAQ, une recherche pour comprendre le système alimentaire de Québec (2019). 

Pertinence de l'anthropologie

De la réalisation de sondages auprès des collectivités québécoises à la rédaction d'articles de fond sur différents sujets, en passant par l'animation de groupes de discussion ou d'ateliers de formation, la méthodologie de recherche et la perspective anthropologique acquises durant ses études accompagnent le travail quotidien de Vincent: souci d'équité pour les personnes les plus vulnérables, regard critique sur les programmes mis en place par les institutions et plaidoyer pour une gouvernance inclusive et des processus transparents sont autant de préoccupations héritées de son passage en anthropologie. Vincent croit fermement que le chemin vers des collectivités plus viables doit se faire dans le respect des humains qui y vivent et qui leur donnent sens.

Sandra St-Laurent

Sandra profite d’un séjour d'études d'un an en Belgique à la fin de son baccalauréat en anthropologie pour approfondir son intérêt pour la santé. Elle y poursuit une licence en médecine tropicale et développement international (B.A. 1996 ULaval/UCL-Belgique) en parallèle de ses cours d'anthropologie. Cette formation la prépare pour son terrain de recherche au Cambodge dans le cadre d'une maitrise en anthropologie de la santé. En 1998, elle s'installe au territoire du Yukon, dans le silence des montagnes, afin de rédiger son mémoire (M.A. 2005). C'est alors que le Grand Nord magnétique affecte sa boussole intérieure : elle troque le développement international pour le développement local. Passionnée par la promotion de la santé et forte d'une formation universitaire complémentaire en gestion, Sandra développe le dossier « santé » pour le compte de la Franco-Yukonnie. C'est ainsi qu'en 2003, elle crée et dirige le Partenariat communauté en santé (PCS), le réseau pour la santé en français au Yukon. Elle y est responsable d'un réseau de partenaires santé et collabore à la planification, la mise en place ainsi que la promotion des services de santé en français sur le territoire. Au fil des années, elle a développé et implanté diverses initiatives en promotion de la santé (personnes aînées, petite enfance, santé mentale, etc.). 


D'abord assistante d’enseignement au Département d'anthropologie de l'Université Laval, elle est amenée à animer des sessions de formation sur la recherche en santé et en agriculture auprès d'ONG au Cambodge, en parallèle de son terrain de recherche. Au Yukon, Sandra a fondé une boîte de consultation en recherche et rédaction qu'elle a menée pendant plus de 10 ans. Elle a aussi été directrice d'un regroupement féministe où elle a développé, entre autres, des programmes en périnatalité et de soutien aux nouveaux parents avant de poursuivre sa carrière au PCS. Engagée localement au sein de divers conseils d'administration, Sandra a aussi siégé au sein du 1er conseil d’administration qui a fait naitre l'organisme national "Société santé en français (SSF)" qui, 18 ans plus tard, regroupe 16 réseaux santé en français situés à travers le pays. La SSF et ses réseaux membres (dont le PCS qu'elle dirige) œuvrent à l'amélioration de l'accès à la santé pour les francophones en milieu minoritaire et fonctionne sur un modèle de partenariat développé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). 


Dans le cadre de son travail, Sandra utilise ses compétences en recherche pour alimenter son travail en planification et pour participer aux recherches nationales sur les barrières linguistiques en santé. Son esprit critique et sa connaissance de terrain de sa communauté lui permettent de bien représenter la réalité de la Franco-Yukonnie. Comme le réseau santé qu'elle dirige est basé sur un pentagone (institutions de formation, professionnels et professionnelles de la santé, gestionnaires d'établissement de santé, gouvernement et communauté), elle navigue entre les divers univers sémantiques des partenaires. Elle fait le pont entre les cultures et le langage des partenaires afin de développer une vision commune de la santé. Les compétences acquises dans la pratique du terrain, propres à l'anthropologie, se révèlent très importantes tant pour identifier les besoins d’une planification de services culturellement et linguistiquement adaptés, que pour développer des projets bien ancrés dans la communauté. Son parcours universitaire en anthropologie lui a donné des outils pertinents pour rédiger des rapports ou demandes de subvention, pour transférer les connaissances au public large ou pour mettre en place un réseau d'expertises. Tous les jours, Sandra sent l'importance de l'anthropologie et constate à quel point cette approche collaborative représente une valeur ajoutée pour l'ensemble des partenaires qu'elle a regroupés autour de sa table de travail! 

Catherine Charest

En tant que conseillère en mobilisation des connaissances, Catherine participe à la définition des orientations stratégiques du Regroupement des Centres d’amitié autochtone du Québec (RCAAQ). Elle travaille plus particulièrement à identifier et à évaluer les besoins prioritaires des membres des Centres d’amitié autochtones en ce qui a trait aux programmes offerts par le RCAAQ et par les Centres d’amitié autochtones et participe à la production de données pertinentes pour appuyer les prises de décision et assurer la pérennité des programmes. Catherine offre également un soutien-conseil, associé à son champ d’expertise en anthropologie, aux membres de l’équipe de conseillers, de la direction et des Centres d’amitié autochtones. Elle contribue aussi à la production de connaissances sur les réalités autochtones urbaines pour permettre une meilleure compréhension de la présence autochtone dans les villes du Québec.

L’emploi de Catherine au RCAAQ représente sa première expérience professionnelle en dehors de l’université. Au cours de ses études, elle a cumulé quelques contrats comme auxiliaires de recherche ou d’enseignement pour le département d’anthropologie. Par ailleurs, elle s’est beaucoup investie au CIÉRA et a notamment coorganisé un colloque du CIÉRA et coédité de deux Cahiers du CIÉRA. Elle a travaillé pour la mise en place du Comité de réflexion sur la réconciliation à l’Université Laval. À la suite de sa maîtrise en anthropologie, Catherine a poursuivi ses études en enseignement au collégial et a terminé une maîtrise dans le domaine à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval.

Dans le cadre de son travail, Catherine mène divers projets de recherche et assure la rédaction de documents à la demande des conseillers ou de la direction. Elle participe à l’évaluation des besoins des membres ainsi que des programmes du RCAAQ. Elle se déplace régulièrement dans les 11 Centres d’amitié affiliés au RCAAQ afin de consulter les employés et les membres et assurer la connexion avec les réalités terrain. Catherine produit ainsi divers rapports, guides et autres outils pertinents pour les Centres d’amitié autochtones et leurs membres. Les méthodes de collectes de données et d’analyse ainsi que les compétences en rédaction acquises au cours de ses études en anthropologie lui servent donc au quotidien.

Delphine Théberge

Delphine Théberge est professionnelle de recherche à la Chaire de leadership en enseignement en foresterie autochtone à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique. Son travail est diversifié : réalisation des différentes étapes d’une recherche, accompagnement des étudiants et étudiantes dans leur projet, exécution de tâches administratives. Son mémoire de maîtrise portait sur la rencontre des acteurs à travers des processus de dialogue ayant cours sur un territoire forestier. Aujourd’hui, son emploi lui donne l’occasion d’animer une table de partenaires, où une multitude d’idées circulent.

Auparavant, Delphine a été agente de recherche et développement au Conseil Cris-Québec sur la foresterie. De plus, elle a travaillé à la Société d’histoire forestière du Québec comme chargée de projet. Elle a ainsi eu l’occasion de faire des recherches avec le CERFO et Nature Québec. En outre, elle a agi à titre d’experte sur les questions sociales et autochtones au sein d’une équipe d’auditeurs de la norme Forest Stewardship Council.

Au cours de son baccalauréat et de sa maîtrise en anthropologie, elle a pu développer son esprit critique et sa curiosité intellectuelle, ainsi que des habiletés en rédaction et dans l’utilisation des méthodes qualitatives. Sa formation en anthropologie fut très pertinente pour tous les emplois qu’elle a occupés. Les perspectives anthropologiques permettent de mieux comprendre les points de vue des autres, ce qui est utile dans les démarches collaboratives et dans les projets de recherche multidisciplinaire. En outre, ses études à l’Université Laval lui ont permis de construire un réseau de contacts qui lui sert continuellement dans son travail.

Marc-André Morency

Dans ses présentes fonctions, Marc-André coordonne le secteur de l'organisation qui vise à redistribuer de l'aide financière aux OBNL des régions de Québec et Chaudière-Appalaches. Ses tâches vont de la planification des périodes d'aide financière, à l'analyse des dossiers, en passant par les suivis étroits auprès des organismes. Il est également responsable d'une démarche de consultation qui vise à connaître les besoins de la grande communauté régionale dans divers secteurs d'activité.

Expériences professionnelles antérieures 

Avant d’occuper ce poste, en 2016-2017, Marc-André a travaillé comme agent de développement pour la Table nationale des corporations de développement communautaire (TNCDC), un organisme national chapeautant toutes les Corporations de développement communautaire de la province de Québec. Dans le cadre de cet emploi, il devait rassembler et synthétiser l'information utile au développement de ce réseau et effectuer un travail de concertation sur des enjeux de justice sociale chers aux différents organismes communautaires membres.

Auparavant, Marc-André a décroché deux courts contrats pendant l’été 2016 et qui lui ont permis de mettre en pratique les compétences acquises pendant sa formation en anthropologie. Il a, d’une part, été agent de recherche à La Maison Plamondon à Saint-Raymond-de-Portneuf. Son mandat consistait à documenter l'histoire générale de Saint-Raymond, sous de multiples aspects, et de remettre un rapport exhaustif, lequel sera utilisé pour préparer une exposition permanente dans la maison en question. Ensuite, il a agi comme agent en promotion et recrutement au Service d'orientation et d'intégration des immigrants au travail (le SOIT). Dans ce cas, il s'agissait de mener une enquête (sondage en ligne) auprès des usagères et usagers des services de l’organisation pour évaluer l'impact des services du SOIT sur leur cheminement professionnel et leur degré de satisfaction par rapport aux services reçus.  

Pertinence de l’anthropologie dans son domaine d’emploi

Pour Marc-André, la formation en anthropologie permet de développer de multiples compétences qui sont transposables dans divers milieux professionnels, à condition de bien savoir les mettre en valeur. Des habiletés en rédaction, analyse, communication et une bonne capacité d'adaptation au milieu apparaissent régulièrement comme aptitudes requises dans les offres d'emploi. Selon lui, la maîtrise permet de se faire valoir particulièrement au niveau relationnel et communicationnel, en raison de la réalisation d’une recherche de terrain et de la possibilité de présenter des communications scientifiques. Selon lui, le poste qu’il occupe actuellement a été obtenu en grande partie en raison de son parcours académique en anthropologie. Les tâches qu’il doit effectuer, comme le réseautage, la rédaction, la collecte et l'analyse de données, sont plus que cohérentes avec les compétences développées pendant sa formation en anthropologie.

Mathieu Poulin-Lamarre

Depuis 2013, Mathieu Poulin-Lamarre partage sa passion pour l’anthropologie, laquelle s’est développée pendant ses études de baccalauréat et de maîtrise à l’Université Laval. Il occupe un poste d’enseignant en anthropologie auprès de collégiennes et collégiens sherbrookois. Ses principales tâches sont de préparer ses cours, de les enseigner, de corriger les examens et les essais de ses étudiants, d’être disponible pour ces derniers et de rendre des services professionnels (SPR).

Expériences professionnelles antérieures
Mathieu n’a pas tardé à faire son entrée dans le domaine de l’enseignement. En 2011, tout juste avant de compléter sa maîtrise, il enseigne déjà l’anthropologie au Séminaire de Sherbrooke et il le fera jusqu’en 2012. Cette expérience lui donne un erre d’aller pour les années à venir. En effet, Mathieu a cumulé divers postes au sein d’établissements d’enseignement québécois. De 2012 à 2016, il a été chargé de cours en anthropologie à l’Université Laval tout en étant enseignant au Collège LaSalle durant les sessions d’été, de 2014 à 2016, et au Cégep de Saint-Hyacinthe à l’automne 2015.

Pertinence de l’anthropologie dans son domaine d’emploi
Au cours de ses études en anthropologie, Mathieu s’est créé un réseau de contacts considérable. Plus particulièrement, ses recherches de maîtrise en Chine et au Vietnam lui ont permis de rencontrer des professeurs du Cégep de Sherbrooke responsables d’un stage interculturel au Vietnam et d’être invité pendant plusieurs années à donner une conférence sur l’anthropologie des hautes terres du Vietnam. Ainsi, lorsqu’un poste s’est ouvert dans ce cégep, Mathieu était déjà bien connu dans le milieu, ce qui l’a grandement avantagé pour l’obtention de son emploi, soutient-il. D’ailleurs, sa facilité à créer des contacts clés lui aura aussi ouvert des portes au Collège LaSalle et au Cégep de Saint-Hyacinthe.

Par ailleurs, depuis 2015, Mathieu est l’un des responsables du stage au Vietnam du programme de sciences humaines du Cégep de Sherbrooke. Que ce soit localement, ou au Vietnam, auprès de leurs partenaires tels que l’Université d’Hanoi ou le Musée d’ethnographie du Vietnam, le fait que Mathieu ait effectué ses recherches de terrain dans la région lui donne une crédibilité précieuse pour représenter et défendre les intérêts du projet. Finalement, sa formation en anthropologie lui permet d’encadrer les étudiants sur le terrain en les aidant à développer leur réflexivité, ce qui leur permet d'interroger leurs propres a priori sur le monde.

Karine St-Denis

Lors de sa formation au Département d’anthropologie (baccalauréat 2001 et maîtrise 2003) Karine s’est initialement intéressée à l’anthropologie médicale et aux situations de handicap. Parallèlement à ses études sur des thématiques locales, elle s’est impliquée dans une équipe de recherche sur les cultures océaniennes. Son terrain de maîtrise, réalisé dans le milieu policier, l’a confrontée à la complexité de la prise de décision d’urgence. Son parcours, initié en anthropologie s’est alors diversifié pour se combiner à la philosophie (doctorat 2011) et aux diverses méthodes de recherche inductives (postdoctorat 2013-2014). Outre l’enseignement universitaire et collégial, Karine poursuit des travaux de recherche sur les prises de décision d’urgence (pompiers et paramédicaux) et sur la sécurité incendie du Québec. Elle est aussi impliquée en éthique de la recherche  et en éthique professionnelle.

Expériences professionnelles antérieures

Karine enseigne au collégial depuis 2003. Elle a publié des manuels destinés aux étudiants collégiaux, dont Culture et diversité. Initiation à l’anthropologie (2006) et Charles Darwin. La Descendance de l’homme (2009). Suite à l’obtention de son doctorat, elle a mené divers mandats de recherche en sécurité incendie. Elle a été agente de recherche à l’École nationale des pompiers du Québec (2012-2013), chercheuse contractuelle pour l’Association des chefs en sécurité incendie du Québec (2014-2016) et chercheuse subventionnée (FRQS-FRQSC 2017-2019). Elle est chargée de cours à l’École de service social de l’Université Laurentienne. Elle y enseigne, entre autres, un cours en éthique professionnelle.  

Pertinence de l’anthropologie dans son domaine d’emploi

La curiosité de l’anthropologue l’a menée où peu de chercheurs s’aventurent : dans les véhicules de patrouille, dans les salles de tir, dans les casernes, dans les sites d’entrainement, au feu, etc. L’approche inductive et qualitative de l’anthropologie l’a amenée à partager le quotidien des intervenants d’urgence. Elle a ainsi été mieux à même de comprendre leurs décisions et leurs interventions  à partir de leur point de vue, à partir de leur réalité professionnelle. L’anthropologie lui a aussi appris l’humilité du néophyte ; cette humilité qui permet d’écouter, d’observer et d’apprendre d’Autrui.

Pascale Laneuville

Depuis 2018, Pascale Laneuville travaille comme professionnelle de recherche pour la Chaire de recherche Sentinelle Nord sur les relations avec les sociétés inuit. Cette chaire est dirigée par Caroline Hervé, professeure au département d’anthropologie à l’Université Laval. Son travail consiste à coordonner les activités de formation et de recherche, à superviser les étudiants engagés comme auxiliaires de recherche, à préparer des demandes de financement, et à contribuer au rayonnement de la chaire. Sa formation académique en anthropologie et ses cinq années d’expérience au sein d’une organisation régionale du Nunavik lui ont permis de développer l’expertise nécessaire pour occuper ce poste. À travers les divers projets de la chaire, elle contribue à la construction de partenariats avec les communautés inuit et ce, dans le but de favoriser une approche de recherche participative et le développement des capacités inuit.

Pascale a complété un baccalauréat en anthropologie à l’Université de Montréal en 2010 et une maîtrise dans la même discipline à l’Université Laval en 2013. Pendant ses études à la maîtrise, elle a séjourné à Qamani’tuaq (Baker Lake, Nunavut) pour étudier les impacts de l’ouverture d’une mine d’or sur les usages et les représentations inuit du territoire. Elle a ensuite été recrutée par Saturviit, l’association des femmes inuit du Nunavik, afin de mener une enquête sur les conditions de vie, les préoccupations et les besoins des femmes du Nunavik. Après avoir publié un rapport complet de l’étude (Saturviit: Bringing Hope to Restore Peace, 2015), elle a continué de travailler sur divers projets au compte de l’association, telles qu’une conférence régionale, une enquête sur les Nunavimmiut assassinées ou disparues, et la réalisation d’un livret d’information sur le fonctionnement de la justice au Nunavik.

L’anthropologie est au cœur de son cheminement professionnel depuis qu’elle a terminé ses études. Tant les outils méthodologiques, les habiletés personnelles et les connaissances historiques et culturelles relatives aux peuples autochtones acquises pendant ses études, lui sont aujourd’hui utiles. Elle soutient les recherches d’une anthropologue et offre quotidiennement du soutien à des étudiants majoritairement inscrits dans un programme d’anthropologie, ce qui exige, et permet, de continuer à cultiver une perspective anthropologique. L’anthropologie lui permet de conserver une pensée critique constructive face à la complexité des enjeux sociaux et politiques, et particulièrement ceux qui entourent la recherche. Aussi, l’anthropologie lui permet de rester attentive aux perspectives autres que les siennes, ce qui facilite la collaboration entre disciplines et entre sociétés.

Ève Desroches-Maheux

Depuis octobre 2018, j’habite à Umiujaq, une communauté inuite du Nunavik, où j’occupe l’emploi de coordonnatrice du projet science et territoire pour Fusion jeunesse. La mission de l’organisme est « d’implanter et soutenir des projets créatifs, motivants et suscitant l’implication active des jeunes dans leur réussite scolaire ». Le volet « autochtone » de l’organisme cherche, à travers ces projets, à favoriser la réconciliation et la confiance en l’institution scolaire. Comme le laisse entendre mon titre, mon rôle est de créer ou de soutenir la création de projets permettant l’éveil d’une curiosité scientifique et une valorisation des activités (traditionnelles ou récréatives) qui se déroulent sur le territoire.

Entre cet emploi et ma graduation, j’ai aussi occupé deux emplois simultanément. D’abord, j’ai eu la chance de réaliser quelques contrats de recherche auprès de Maria-Eugenia Longo à l’INRS. Ensuite, j’ai troqué mon chapeau de chercheure pour devenir directrice image de marque et rayonnement chez Délire Escalade.

Mon fort intérêt pour la jeunesse et pour le travail en milieu autochtone a fortement contribué à mon emploi au sein de Fusion jeunesse. De plus, ma formation en anthropologie m’a permis d’acquérir une grande autonomie qui est grandement recherchée chez les candidats retenus pour travailler dans les communautés autochtones. Enfin, la solide formation en recherches qualitatives offerte au Département d’anthropologie de l’Université Laval m’a permis d’obtenir et de renouveler mes contrats en recherche. J’ai notamment été amenée à réaliser plusieurs entrevues semi-dirigées au sein de différents projets de recherche.

Marie-Ève Marchand

"Je travaille depuis l’automne 2019 pour la Chaire de recherche Sentinelle Nord sur les relations avec les sociétés inuit à l’Université Laval. Le dossier qui m’occupe actuellement consiste à développer une formation de sensibilisation à la culture inuit destinée aux nouveaux policiers qui travaillent au Nunavik. Dans la lignée des travaux de la commission VIEN, nous sommes également aux commandes d’un projet de recherche subventionné par Sécurité publique Canada concernant les relations entre les policiers et les Inuit.

Après l’obtention de mon diplôme de maîtrise en 2008, j’ai travaillé 6 ans pour l’Administration régionale Kativik au Nunavik. À titre de coordonnatrice d’une table de concertation sur les véhicules hors-route, j’ai acquis une solide expérience professionnelle tout en expérimentant la vie au Nunavik. Le travail en contexte nordique vient souvent avec plusieurs chapeaux, ce qui convient très bien aux anthropologues! J’ai mené des consultations publiques régionales, des ateliers de prévention avec les enfants, organisé une campagne de prévention régionale ou encore négocié avec des ministères. L’anthropologie est un réel atout pour ce genre d’emploi. Engagée en 2017 par la Chaire de recherche sur le développement durable du Nord, j’ai collaboré au développement d’un MOOC sur le Québec nordique, puis en 2018 j’ai coordonné des ateliers de leadership pour les femmes dans les villages du Nunavik auprès de l’Association des femmes inuit du Nunavik.

Lors de mes études, la discipline nourrissait ma curiosité en m’offrant une fenêtre sur le monde et me montrait une diversité incroyable de ses champs d’application. En m’apprenant à changer de point de vue, je dirais qu’aujourd’hui cette formation me sert tant dans ma vie professionnelle que personnelle. Offrant des outils pour mieux appréhender l’Autre et la différence, elle représente un mode de compréhension, une façon de voir les choses qui peut s’appliquer tous les jours. Ce bagage universitaire me permet d’offrir mes services dans des domaines très variés et je conserve une liberté dans mes possibilités d’emplois, chose que je chéris grandement. Que ce soit dans la recherche, la gestion de projet ou des emplois davantage accès sur les qualités interpersonnelles, j’ai le sentiment de pouvoir participer à des projets pertinents qui contribuent au changement social et à l’amélioration des connaissances et/ou des relations. Les connaissances acquises en méthodologie, en analyse ou encore en rédaction sont également transférables dans mes activités non professionnelles, que ce soit auprès d’organismes communautaires, politiques ou sociaux."

Marie-Eve Ross

Depuis 2018, Marie-Eve travaille à titre de conseillère en évaluation de programme au sein de la Direction de la planification, de l’évaluation et du suivi des résultats du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Dans le cadre de ses fonctions, elle effectue du support-conseil pour l’identification d’indicateurs de suivi et évalue des programmes et des mesures afin de soutenir les directions responsables dans leur prise de décision.

Expériences professionnelles antérieures

Le poste de conseillère à l’évaluation et à la recherche qu’elle a occupé en 2017-2018, à l’Office des personnes handicapées du Québec, lui a permis de développer des compétences en matière d’évaluation relativement à l’efficacité de la politique « À part entière : pour un véritable exercice du droit à l’égalité » (2009). De plus, afin d’approfondir ses connaissances relativement aux concepts et aux démarches d’évaluation, elle a complété une formation continue auprès de la Société québécoise d’évaluation de programme (SQEP).

Son expérience en tant qu’agente de développement au sein du Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale, en 2015-2016, lui a permis de parfaire ses habiletés en gestion de projets féministes multiples auprès de divers partenaires tant au niveau local, régional que national, notamment dans le cadre de l’Entente spécifique sur la condition féminine dans la région de la Capitale-Nationale 2013-2017.

Pertinence de l’anthropologie dans son domaine d’emploi

Selon Marie-Eve, l’anthropologie se distingue particulièrement par ses méthodes de recherche qualitatives et ses observations sur le terrain empreintes d’une grande rigueur. Elle soutient également que l’anthropologie est pour elle une mosaïque de possibilités en emploi. Sa formation en anthropologie lui a permis de développer un sens critique, d’acquérir des compétences en recherche qualitative et de parfaire ses habiletés rédactionnelles. Enfin, ces compétences développées lui ont servi d’appui pour mieux cerner les enjeux sociaux et culturels dans ses démarches évaluatives, que ce soit lors de collectes, d’interprétation de données ou bien lors de la rédaction de rapports d’évaluation.

Lilianne Bordeleau

Depuis février 2019, Lilianne occupe un poste de conseillère en soutien à domicile au Ministère de la Santé et des Services sociaux. Dans le cadre de son mandat, elle agit comme conseillère pour différents dossiers du soutien à domicile, notamment sur les orientations en matière de services destinés aux proches aidants. Plus précisément, elle est amenée à recueillir et à analyser les différents enjeux soulevés au regard des différents dossiers ainsi qu’à proposer des solutions et d’en assurer le suivi. Également, elle est amenée à animer des comités de travail et à agir comme liaison avec les acteurs du réseau de la santé et des services sociaux pour différents dossiers du soutien à domicile.

Expériences professionnelles antérieures

De 2012 à 2019, Lilianne était agente de planification, de programmation et de recherche au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale. Elle a travaillé sur de nombreux projets de recherche clinique, sociale et appliquée dans le domaine du vieillissement, de la santé psychologique au travail et de la santé mentale. Son travail consistait à rédiger des demandes de subvention et d’éthique, procéder à la collecte et à l’analyse de données qualitatives, animer des comités de travail, rédiger des rapports de recherche et des articles scientifiques ainsi que réaliser des communications lors de congrès scientifiques. Également, son emploi l’a amené à faire de la gestion de projet, organiser et animer une activité de transfert de connaissances, ainsi que de coordonner une chaire de recherche et un réseau de recherche.

Pertinence de l’anthropologie dans son domaine d’emploi

Le parcours académique en anthropologie permet de contribuer significativement au domaine de la recherche et de la gestion de projets de différentes façons. Les méthodes de recherche qualitatives apprises pendant la formation apportent un éclairage distinct et complémentaire aux méthodes de recherche quantitatives, notamment en fournissant des outils et des techniques d’enquête permettant de capter des enjeux et des subtilités par rapport à une problématique spécifique. La formation en anthropologie permet également de développer des capacités d’analyse critique et réflexive essentielles au domaine de la recherche.

Émilie Allaire

Depuis 2013, Émilie œuvre à titre contractuel dans différents projets du CIUSSS de la Capitale-Nationale qui touchent les travailleurs de la santé, les rituels en centre d’hébergement ainsi que les soins palliatifs. C’est dans ce domaine de recherche qu’elle a effectué sa maîtrise à l’Université Laval. Son mémoire s’intéressait aux préposées et préposés aux bénéficiaires immigrants, au Québec.

L’expertise d’Émilie lui permet de s’investir dans un projet participatif qui implique des préposés aux bénéficiaires. Dans le cadre de ce projet, elle a pour mandat de contacter les milieux où des participantes et participants peuvent être recrutés, de préparer la demande d’approbation éthique, de gérer le recrutement des participants, de réaliser la collecte et l’analyse de données et de rédiger un rapport.

Selon Émilie, au Québec, les anthropologues ont acquis de la notoriété dans les milieux de la médecine sociale, notamment pour leur expérience en recherche qualitative. Les compétences acquises au 2e cycle et la capacité de planifier et diriger une recherche scientifique sont un atout pour dénicher un emploi dans ce secteur. L’évaluation est une autre activité pour laquelle on fait appel aux anthropologues dans ce secteur. Il s’agit de réaliser une description approfondie de la réalité d’un milieu et de suggérer des actions et des stratégies visant à bonifier ou renouveler ses pratiques.

Nadine Bolduc

Pendant son parcours universitaire, Nadine s’est rapidement spécialisée en anthropologie de la santé et travaille aujourd’hui dans ce domaine. Elle a développé une expertise sur le transfert et l’application des connaissances et œuvre dans le domaine des pratiques innovantes dans le milieu de la santé. Dans le cadre de son emploi, elle doit notamment évaluer les besoins des équipes cliniques et de ses collaborateurs, les accompagner dans le développement et l’implantation de pratiques innovantes en santé et services sociaux et assumer la gestion de projets.

L’anthropologie a permis à Nadine de développer son esprit d'analyse et son sens critique, de même que des aptitudes en recherche et en évaluation, incluant la recherche documentaire, le traitement de données, la rédaction d'articles et de rapports, la création d’outils de transfert de connaissances. Dans son travail, elle doit allier sens politique, analyse stratégique et capacité d'adaptation pour collaborer avec des partenaires de multiples disciplines et domaines, dans le cadre de projets complexes et de grande envergure. Elle doit aussi utiliser son esprit de synthèse et de vulgarisation pour partager le résultat de ses travaux, d'autres aptitudes qu'elle a également développées grâce à sa formation en anthropologie.

Mélanie Picard

Après sa maîtrise en anthropologie, Mélanie s’est trouvé un emploi au Comité d’accueil international des Bois-Francs (CAIBF), organisme qui favorise l’intégration des personnes immigrantes à leur terre d’accueil ainsi que le développement de l’autonomie. Il s’agit de l’un des 14 organismes au Québec qui s’occupe d’accueillir des réfugiés pris en charge par l’État. Elle agit à titre d’intervenante communautaire interculturelle (ICI) – Santé et petite enfance.

Pour le volet santé, le rôle de Mélanie est d’assurer un soutien aux nouveaux arrivants en les accompagnant vers les services de santé. Elle fait le lien et recommande les personnes immigrantes dans le réseau de la santé et des services sociaux vers les services appropriés et les accompagne lors des premiers rendez-vous. Elle s’assure de la compréhension des nouveaux arrivants des éléments concernant sa condition de santé et explique les services de la Clinique des réfugiés.

Pour le volet petite enfance, Mélanie soutient les CPE, les milieux préscolaires et les familles pour favoriser une bonne intégration et créer des conditions propices aux apprentissages et à la socialisation. Elle aide à faire le lien entre les familles nouvellement arrivées et le personnel des divers services en petite enfance.

Dans les deux volets, Mélanie joue un rôle complémentaire aux professionnels de la santé et à leur expertise; elle offre un soutien, un accompagnement supplémentaire basé sur son lien de proximité avec la famille et son expertise en interculturel.

 

Expérience professionnelle antérieure

Toujours au sein du Comité d’accueil international des Bois-Francs, Mélanie a occupé le poste d’intervenante communautaire interculturelle scolaire.

 

Pertinence de l’anthropologie dans son domaine d’emploi

Dans le cadre de son travail, Mélanie doit faire l’évaluation de l’intervention auprès, principalement, de réfugiés pris en charge par l’État. L’anthropologie lui a permis, selon elle, d’acquérir des compétences culturelles qui lui permettent de mettre en place des pratiques qui sont efficaces et qui correspondent aux besoins réels des nouveaux arrivants. L’anthropologie permet de saisir les facteurs et les biais culturels, ce qui l’aide à comprendre les spécificités des réfugiés, réalités qui peuvent être difficiles à saisir par certains acteurs locaux qui travaillent auprès des familles immigrantes. L’anthropologie permet de sensibiliser les différents acteurs et la population à la diversité des points de vue, des contextes et des parcours migratoires.

Claudia Lessard

La combinaison d’une formation en soins infirmiers et d’une maîtrise en anthropologie rend le parcours de Claudia original. En effet, en plus d’enseigner l’anthropologie au Cégep de Sainte-Foy à travers différents cours thématiques, elle coordonne également des projets ponctuels d’intervention pour l’organisme Médecins sans frontières (MSF), et ce depuis 1994.

Ses services sont mobilisés principalement dans des zones de guerre, mais aussi suite à des catastrophes naturelles où il est essentiel de mettre en place des programmes de réhabilitation des services d’urgence. Elle a notamment travaillé au Congo, en Haïti, au Sri Lanka, en Mauritanie, en Guinée et au Kenya. Ses compétences anthropologiques lui permettent notamment de faciliter les échanges interculturels.

Dominic Simard

Sept ans après avoir terminé sa maîtrise en anthropologie à l’Université Laval, Dominic a fait un retour aux études au 2e cycle en sciences de l’éducation, profil recherche. Cette formation supplémentaire concorde parfaitement avec son profil professionnel, car Dominic est à la fois chercheur et enseignant en anthropologie.

Au cours des 5 dernières années, il a pu démontrer, dans le champ des sciences de l’éducation, ses compétences en tant que chercheur et coordonnateur sur des projets concernant les outils didactiques, la persévérance scolaire et la bande dessinée. Cela l’a conduit à travailler en étroite collaboration avec des didacticiens et des enseignants et à participer à la recherche, à la coordination, à la compilation, à l’analyse, à la rédaction, à la mise en forme et à la diffusion de divers documents et outils pédagogiques.

Comme professeur au collégial, il peut concevoir et utiliser une grande diversité d’outils didactiques et de stratégies pédagogiques. Il a créé des contenus et du matériel éducatif pour 8 cours différents, dont des cours en anthropologie, mais aussi en méthodologie, dans le programme d’histoire et civilisation au Cégep de Lévis-Lauzon.

Expériences professionnelles antérieures
De 2009 à 2011, Dominic a occupé un poste d’agent de participation citoyenne au sein du Forum jeunesse régional Chaudières-Appalaches. Au sein de cet organisme à but non lucratif soutenu par le Secrétariat de la jeunesse, il a assumé un ensemble de fonctions comme celles de concevoir, planifier, promouvoir et réaliser des activités de participation citoyenne pour les jeunes de 35 ans et moins de la région. Il travaillait en étroite collaboration avec différents partenaires, dans le but de créer des espaces d’échange et de discussion pour les jeunes. Cet emploi a permis à Dominic de mettre en valeur ses aptitudes en coordination, en animation et en mobilisation de la créativité, alors qu’on lui avait attribué d’importantes responsabilités au niveau organisationnel.

Pertinence de l’anthropologie dans son domaine d’emploi
Dominic tient à souligner que ses études en anthropologie lui ont permis de réaliser à quel point la triade « donner-recevoir-rendre » est un pilier incontournable pour établir des relations humaines de qualité et la transmission du savoir. Par ailleurs, l’esprit analytique et critique, la créativité, la curiosité intellectuelle, les habiletés de rédaction et de synthèse, l’ouverture d’esprit et la grande capacité d’adaptation sont des compétences importantes, façonnées et mises de l’avant en anthropologie.

Geneviève Beauvais

Le profil de Geneviève est très intéressant puisqu’il combine une formation de 2e cycle en anthropologie à un baccalauréat en rédaction et multimédia obtenu en 2010 ainsi qu’à un diplôme d’études supérieures en Médiation et gestion de conflits (2012). Ce bagage acquis par l’entremise d’une formation diversifiée l’a menée à travailler en tant qu’assistante-douanière à l’ambassade du Canada à Buenos Aires, en Argentine. Son travail consiste entre autres à agir comme personne-ressource pour l'accueil des diplomates canadiens et la préparation de leur logement à Buenos Aires. Elle doit aussi s’occuper du déménagement de leurs effets personnels depuis le Canada ou depuis d'autres missions étrangères. Par ailleurs, elle est chargée de la gestion du matériel et de la logistique pour les évènements organisés par l'Ambassade et est en communication régulière avec le Ministère des Relations extérieures locales pour traiter de différents dossiers.

Expériences professionnelles antérieures
Auparavant, Geneviève a été coordonnatrice de la vie étudiante à l’Université, un poste qu’elle a occupé de 2011 à 2014, et qui lui a permis de mettre de l’avant des compétences de gestion et d’organisation. En outre, de 2011 à 2014, elle a été professeure de français langue seconde, poste dans le cadre duquel elle a pu mettre à profit les compétences interculturelles développées au cours de sa formation en anthropologie.

Pertinence de l’anthropologie dans son domaine d’emploi
Pour elle, l’anthropologie s'applique à tous les milieux professionnels puisqu'elle forge la curiosité, le respect des autres et le développement du regard critique. Elle spécifie que dans son parcours de vie et dans le poste qu’elle occupe actuellement, l’anthropologie lui a donné non seulement des outils pour évoluer plus aisément dans un milieu interculturel et différent de celui d’où elle provient, mais également une ouverture d'esprit essentielle pour intervenir dans la gestion de conflits ou dans des négociations serrées, situations auxquelles elle est régulièrement confrontée dans son travail. 

Karine Dubé

L’emploi occupé par Karine consiste à évaluer les conséquences positives ou négatives, sur la société, des grands projets de développement réalisés au Québec, comme c’est le cas, par exemple, des centrales hydroélectriques, des parcs éoliens, des routes et des autoroutes, des lieux d’enfouissement technique ou des mines. Son mandat consiste donc à analyser les impacts sociaux et à rédiger des rapports mettant de l’avant des solutions pour limiter le plus possible les effets négatifs des projets et de proposer des mesures afin d’en maximiser les retombées positives pour les individus et les communautés.

Expériences professionnelles antérieures
Auparavant, Karine a occupé plusieurs postes de professionnelle de recherche pour différents centres de recherche dans lesquels elle a été en mesure de mettre à profit les compétences acquises dans le cadre de sa formation en anthropologie. En 2012, elle a travaillé pour le Centre de recherche du CHU de Québec, où elle devait réaliser les différentes étapes (recension des écrits, recrutement, entrevues, analyse des données, rédaction d’un rapport) d’un projet de recherche visant à explorer l’effet des technologies de l’information et des communications sur le recrutement et la rétention des professionnels de la santé dans les communautés autochtones situées en régions éloignées. Avant cela, elle a été professionnelle de recherche pour la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval, où elle s’est vue confier la tâche de réaliser l’examen critique d’articles scientifiques. En 2011, elle a été assistante de recherche pour la Direction de la santé environnementale et de la toxicologie de l’Institut national de santé publique du Québec. Ses mandats consistaient, notamment, à synthétiser les résultats d’une recherche portant sur les dimensions sociales et culturelles du phénomène de prolifération des cyanobactéries au Québec et de l’observance des avis de santé publique, à présenter les résultats de l’étude aux partenaires du projet et à rédiger un article scientifique présentant ces mêmes résultats à un public de chercheurs.

Pertinence de l’anthropologie dans son domaine d’études
Sa formation en anthropologie lui a été très utile, aussi bien dans le cadre de ses expériences professionnelles antérieures que dans celui de son emploi actuel. L’évaluation des impacts sociaux requiert une compréhension des dynamiques sociales et des comportements humains, ainsi que des compétences d’ordre méthodologique. La discipline anthropologique lui permet de mieux saisir, dans une perspective globale, la complexité et la diversité des enjeux sociaux et culturels contemporains, qu’elle analyse dans une perspective critique. Le volet plus « pratique » du baccalauréat et de la maîtrise, lors de laquelle elle s’est spécialisée dans le domaine de l’environnement, lui a permis d’acquérir des aptitudes en recherche, en collecte et en analyse de données qualitatives, ainsi que des compétences rédactionnelles qui lui sont aujourd’hui toutes indispensables. Par ailleurs, sa spécialisation en environnement lui a permis d’acquérir une connaissance des cadres théoriques et de concepts propres à l’analyse sociale de sujets environnementaux.

Mireille Lambert

Depuis mai 2009, Mireille agit à titre d’agente de recherche au CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Elle soutient une chercheuse en médecine familiale dans l’ensemble de ses activités et coordonne les différents projets de recherche que ce soit sur le plan de l’implantation du projet dans le milieu, de la collecte et de l’analyse des données ainsi que de la diffusion des résultats auprès du public et de la communauté scientifique. Dans le cadre de ses fonctions, elle est également appelée à soutenir les étudiants gradués dans leur compréhension des différentes méthodes de recherche et d’analyse qualitatives. De plus, son expertise méthodologique en recherche dans le milieu de la santé lui a permis d’assumer une charge de cours à l’Université du Québec à Chicoutimi.

Expériences professionnelles antérieures

Durant sa maîtrise, Mireille a travaillé comme assistante de recherche en effectuant des entrevues avec des Innus de la communauté de Matimekosh-Lac John sur leurs perceptions du métissage. Elle a également agi en tant qu’auxiliaire d’enseignement au Département d’anthropologie de l’Université Laval. Dans le cadre de son terrain de maîtrise, Mireille a séjourné 3 mois en Australie afin d’observer et de mieux comprendre l’occupation spatiale des lieux publics par les Aborigènes et les Euro-Australiens.

Pertinence de l’anthropologie dans son domaine d’emploi

Les investissements dans le domaine de la recherche en santé sont nombreux, mais malgré les subventions, les chercheurs en région ont de la difficulté à recruter du personnel de recherche qualifié. L’expertise de Mireille en recherche qualitative était donc grandement recherchée. En outre, son autonomie développée lors de sa maîtrise en anthropologie, c’est-à-dire sa capacité à développer et mettre en œuvre son propre projet de recherche ainsi que de procéder à la collecte et l’analyse de ses données, a représenté un atout majeur aux yeux de son employeur.